Ma soeur de la montagne

En fait, il faudrait que tu puisses être une petite souris. Une petite souris avec des grandes oreilles. Des grandes oreilles pour m’entendre parler de toi, au quotidien… Parce que ça vaudrait sans doute mille fois plus qu’une lettre, parce que tu n’en reviendrais sûrement pas de tes (grandes) oreilles…

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« Tu sais, ma sœur de la montagne ! ». À voir le sourire se dessiner sur le visage de mes interlocuteurs je crois que je leur en ai tous trop parlé, trop en bien, trop beaucoup, trop… De « tes » métiers, de tes passions, de ces photos juste merveilleuses qui tu postes régulièrement et que je montre à qui veut bien s’en délecter, de notre trio infernal, de notre amour inconditionnel, de ton écoute, de ton soutien dans chaque moment difficile que j’ai traversé et… de tes venues.

Parce que, quand ma sœur remonte de sa montagne, la planète entière est au courant ! Nul ne peut l’ignorer ! Je suis en boucle, sans doute parce que, d’en parler bien avant, ça me donne l’impression que tu es déjà un peu là, que le temps passera plus vite, que dans 4,3,2,1 dodos tu seras là ! Cette simple idée me met en joie, une joie immense, gigantesque, qui prend toute ma tête, tout mon corps ! Le monde pourrait s’arrêter de tourner : ma grande sœur arrive.

Je suis intouchable, imperturbable, bientôt, très bientôt, je vais reprendre des forces, la serrer dans mes bras, ré-entendre avec bonheur ses expressions bien à elle, son accent, sa peau qui sent le soleil, ses fringues colorées, sa fleur dans les cheveux, son sourire apaisant. Bientôt, tout bientôt, elle sera là, et on refera le monde partout où on en aura l’occasion ! Dans la voiture, en buvant le thé, dans la salle de bain, à la pause clope, avant le jeu, pendant le jeu même (même si elle n’aime pas beaucoup ça !). Eventuellement elle tapotera avec sa carte retournée sur la table en grognant parce qu’on ne se concentre jamais assez, éventuellement elle sera un peu chafouine parce qu’on se couche toujours trop tard, parce qu’elle a trop fumé, parce qu’elle devra refaire son sac… Mais je sais bien qu’au final, elle aime (aussi) ces moments là. Bientôt, demain, ma grande sœur de la montagne sera là, avec tout ses rayons de soleil, avec toute sa joie de vivre, avec tout son franc-parler. Bientôt, demain, ça sera le bonheur, le vrai, celui d’être une famille unie, d’être 3, d’être sœurs. Et ce sera si bon…

6 réflexions sur “Ma soeur de la montagne

  1. Superbe déclaration d’amour d’une sœur à sa sœur.
    Ayant la chance de connaître (ou d’avoir connu) Pascaline (ça me ferait d’ailleurs bien plaisir de la recroiser un de ces jours), je la reconnais au travers de vos dernières lignes… Ses expressions bien à elle, sa fleur dans les cheveux, son côté enfantin qui fait qu’on a envie de la protéger et qu’on ne peut que l’adorer…
    Belles retrouvailles à vous et profitez-bien de ces doux moments en famille.
    Sandrine

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  2. Pingback: Perfectible | Restons Futiles

  3. Il ne passe pas une journée sans que ta soeur de la montagne ne parle de toi et de votre soeur de la capitale …
    Ici à la montagne, le soleil brille partout où elle est et illumine ainsi les personnes qui l’entourent …
    La montagne grogne quand elle part quelques temps te voir, vous voir, mais ici on sais que vous lui apportez tant qu’on saura attendre sagement son retour 😉
    #huguesdesmontagnes#

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