Non, tu n’es pas obligé d’aller en terrasse ce soir… <3

En ces temps un peu gris, un peu tristes, tu as le droit de ne pas être «opé» tout de suite maintenant, de ne pas te sentir, de ne pas… te justifier. Tu as le droit de prendre du temps pour toi, de cocooner, d’hiberner même si tu veux… Tu peux, sans complexe, craquer pour tout ce qui te fait du bien, pour ce qui aura l’incroyable don de te faire sourire au réveil, au bureau, à la maison, ce qui te mettra du baume au cœur, et du cœur à l’ouvrage. T’offrir sans mesure ce qui peut rendre aujourd’hui plus doux. Doux comme un ciel de marelle. Alors oui, on est des grands. Mais les grands aussi parfois, ça a besoin d’être rassurés.

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La tempête qui nous est tombée dessus a de quoi faire peur, même au plus grand de la récré, même à Dark Vador, parce que là, c’est même trop dark pour lui… Alors, pour soigner ta tête, ton cœur, tes courbatures de ces 2 dernières interminables semaines, tu peux certes aller boire des coups en terrasse, voir des concerts, tu peux. Mais tu peux aussi t’offrir un maxi plaid super doux, repeindre tes murs en rose, t’acheter un bouquet de fleurs fraiches, aller courir sous la pluie, investir dans un calendrier de l’avent, t’envoyer une pizza 4 fromages, te refaire tes films cul-cultes préférés, dire des mots d’amour, donner un bonbon à ton chat obèse, juste comme ça, juste pour le plaisir. Tu as aussi le droit de ne pas être frais et dispo tout de suite maintenant, pour brandir le drapeau et manifester. Tu as le droit d’être juste un peu sous le choc, juste un peu patraque, juste un peu sonné. Tu as le droit d’éteindre la télé aussi. Oui. Parce que cette perfusion te fait peut-être plus de mal que de bien, que tu ne la digères pas, que tes rêves en prennent un coup et que ton positivisme légendaire aussi. Tu as le droit de faire une pause, de t’arrêter sur le bas côté de l’autoroute de l’actu, un instant, pour te reposer.

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Et ça ne change rien à ton engagement, au fait que tu sois Paris, Bamako, Tunis. Ça ne change rien au fait que tu aimeras toujours autant aller boire des godets avec tes potes demain, que tu porteras sans complexe des petites robes légères cet été, que tu reprendras sans doute le métro pour aller voir Wharol, que tu iras voter aux régionales pour faire un pied de nez au FN… Ça ne change rien à tout ça. Tout ça, tu le referas. Parce que c’est dans nos gènes, dans notre éducation, dans nos croyances, parce que c’est ce qui fait de nous un peuple libre et heureux. Tout ça, on le refera. Mais peut-être plutôt demain. Quand on aura repris des forces, quand on s’en sentira capable, quand on ira mieux, quand on aura rechargé nos batteries et notre cœur, quand on aura de nouveau des tonnes et des tonnes d’amour à partager. Et on sera trois fois plus forts, mille fois plus grands, cent mille fois plus courageux. Ceux de la première heure comme les retardataires, on sera tous là, requinqués, unis et solidaires pour faire front.

Pour aller plus loin, vous invite à (re)lire mon article mon article « France, ma douce France, fais quelque chose… » sur l’inquiétante envolée racisme dans notre pays…

4 réflexions sur “Non, tu n’es pas obligé d’aller en terrasse ce soir… <3

  1. Très joli article et très bien écrit, bravo ! De mon côté je n’ai pas écrit d’article sur mon sentiment après ce qu’il s’est passé, j’ai plutôt écrit un article de soutien (que tu peux lire sur le blog si tj le souhaites). Mais je me retrouve très bien dans ton article, vraiment bravo.

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    • Merci! Merci beaucoup! J’ai tenté d’écrire ce que j’aurai aimé lire. Dans le flots de billets et d’actus que j’ai pu lire, personne ne s’est interessé ou n’a essayé de rassurer ceux qui avaient peur… C’est chose faite! ❤️

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